• Chapitre 2

     


    Le soleil se levait sur la vaste forêt. Les oiseaux chantaient, et les habitants du bois vaquaient à leurs occupations. Le printemps touchait à sa fin, et la chaleur commençait à se faire ressentir.Au pied d'un grand chêne, on pouvait apercevoir une silhouette étendue au sol. Une jeune louve aux reflets bleus se tenait là, les yeux fermés, assommée. Un pivert se percha sur sa tête, et la frappa avec son bec. La louve ouvrit soudainement les yeux et redressa la tête en sursaut. Le temps de reprendre ses esprits et de comprendre ce qui lui avait tapé sur le crâne, l'oiseau s'était envolé.La louve regarda autour d'elle; l'endroit ne lui rappelait rien, elle ne savait pas pourquoi elle se trouvait ici. La femelle tenta de se lever, mais elle retomba aussitôt. Une vive douleur lui tiraillait la patte arrière, et elle remarqua qu'elle avait une profonde entaille, mais aucun souvenirs de cette blessure...Elle soupira. Qu'avait-il pu lui arriver ?

    Elle se leva tant bien que mal quand subitement, un bruit retint son attention. Quelque chose avait bougé dans les taillis. Sûrement un lapin. Elle reprit son chemin aux aguets. Elle marchait clopin-clopant sur une longue distance, mais la louve n'était pas tranquille. Depuis qu'elle avait quitté le chêne, elle sentait une présence, elle n'était pas seule. Soudainement stressée, elle accéléra l'allure. Avoir l'impression d'être épiée lui donnait des frissons, et les bruits de pas résonnant dans la forêt ne la rassuraient pas. Les bruits se firent de plus en plus intenses, et elle se mit à courir, regardant autour d'elle.Elle remarqua une ombre se faufiler entre les buissons. Sentant son cœur battre la chamade, la louve chercha un moyen de semer son poursuivant. Mais avant qu'elle ne la vit arriver, l'ombre se jeta sur elle. Elle n'eut qu'une fraction de seconde pour apercevoir les prunelles luisantes qui la fixaient. Elle poussa un cri de terreur et tomba en arrière sous le poids de son assaillant. La jeune femelle ferma les yeux, n'osant pas affronter son agresseur. Elle pouvait sentir la chaleur du souffle et entendre le grognement rauque sortir de sa gorge. La peur et sa patte blessée la paralysaient entièrement, l'empêchant ainsi de se défendre. Elle se sentait perdue et pensait n'avoir aucun espoir quand le grognement se changea en rire nerveux. Le poids sur son corps s'allégea et le rire s'intensifia.La louve ouvrit les yeux, et jeta un coup d'œil à celui qui l'avait attaquée. Un grand loup noir rayé de rouge se roulait au sol, plié de rire. Ses muscles roulaient sous son pelage, et malgré qu'il fût allongé, on pouvait voir qu'il était assez grand, avec de puissantes pattes qui lui permettaient sûrement de courir plus vite que la plupart des loups.

    - Tu... tu... tu étais morte de peur !! Pouffa-t-il.
    La louve le toisa, frustrée d'être tombée dans le panneau. Et maintenant qu'elle y pensait, il avait effectivement une odeur de loup, douce et chaleureuse, tout le contraire d'un horrible monstre sanguinaire.

    - C'est malin ! Ça t'amuse de courser les autres ? Se fâcha-t-elle.
    Son fou rire repartit de plus belle, il ne s'en remettait pas ! Elle se trouvait ridicule d'avoir eu peur devant un loup  qui s'amusait avec des jeux aussi puérils ! Elle décida de le laisser, et s'éloigna. Ils venaient à peine de se rencontrer qu'elle ne le supportait déjà pas. Derrière elle, le loup se calma, se releva et courut à sa hauteur.
    - Excuse-moi, je ne voulais pas te vexer, lui dit-il.
    Elle l'ignora.

    - Au fait, je suis Taiko, s'exclama-t-il avec le sourire. Et toi, quel est ton joli petit nom ?
    La louve stoppa net. Elle tourna la tête vers lui, incrédule.
    - Je... mon nom ? Euh... je... je suis... Arow... Arowee, mon nom est Arowee ! Répondit-elle enfin.
    Comment avait-elle pu oublier son propre nom ?! Sans comprendre, elle reprit sa route. Arowee ne comprenait pas. Elle ne comprenait pas comment elle avait pu oublier son nom, même l'espace d'un seul instant, comment elle s'était retrouvée au cœur de cette forêt, complètement dans les pommes. Et comment elle s'était blessée à la patte, blessure que Taiko eut vite fait de remarquer !
    - Tu es blessée ? Comment as-tu fait ton compte ? demanda-t-il. C'est assez profond, tu devrais peut être y appliquer quelque chose, mais bon, moi et les remèdes...
    Arowee regarda sa patte. La contusion n'était pas vraiment belle à voir, la saleté s'était vite répandue tout autour, et elle était infectée.

    - ça ne te regarde pas, se contenta-t-elle de répondre en repartant.- Non, mais je ne peux laisser une jeune louve en détresse ! Tout ce qui chagrine une demoiselle m'intéresse, alors raconte moi comment c'est arrivé.
    - Je... je ne sais pas trop comment c'est arrivé... je... je ne m'en souviens pas en fait. Soupira-t-elle.- Tu ne t'en souviens pas ?! Mais une blessure pareille, c'est impossible d'oublier comment elle s'est produite !!- Je t'ai dit que je n'en savais rien ! S'offusqua la louve.- Très bien, je n'insiste pas. Mais il faut vraiment penser à protéger ta coupure.

    Taiko scruta les herbes à la recherche d'une quelconque plante. La truffe au sol, il huma chaque brin d'herbe, quand enfin il sortit son museau des fourrés, une grande feuille vert pâle dans la gueule.

    - On va te faire un bandage avec ceci, d'habitude les toiles d'araignées sont meilleures, mais là on va devoir faire avec ça.
    Il déposa soigneusement la feuille sur l'entaille avec l'aide des ses pattes et sa gueule, mais Arowee fit un bond en arrière au moment même ou sa blessure toucha la plante.
    - Qu'y a-t-il ? demanda Taiko perplexe.
    - Ça brûle ! Ma blessure ! Elle me fait atrocement mal ! Se plaignit Arowee. Tu veux ma mort ou quoi ?!

    En effet, la commotion empirait à vu d'œil. Le sang refaisait surface, et la brûlure s'intensifia tellement que la louve s'écroula au sol. Elle poussa un cri de douleur à vous arracher les oreilles. Taiko ne savait quoi faire. N'ayant que les bases d'un guérisseur, il ne trouva aucun moyen de la soigner. Mais les cris d'Arowee étaient un tel supplice qu'il dut agir le plus rapidement possible. 
    - De l'eau ! Va vite chercher de l'eau !! Gémit la louve.- Je... oui, j'y vais !
    Taiko fit demi-tour et partit à toute allure, tellement vite qu'aucun animal ne le vit. Arowee le regardait partir tandis qu'elle se tordait de douleur.Les feuillages autour s'agitèrent. Une odeur inconnue emplissait l'air, et la louve dressa les oreilles. Un souffle bien plus fort que celui d'un loup s'approchait. La respiration s'accélérant, Arowee recula en grimaçant à chaque fois qu'elle posait sa patte blessée. Pensant d'abord à une nouvelle blague de Taiko, elle comprit ensuite que la bête n'avait rien à voir avec le loup, il se trouvait qu'elle était bien plus grosse. Les branchages devant elle bougèrent, et une ombre gigantesque se dressa devant la louve. Cette dernière poussa un cri si fort, si aigu que la forêt toute entière entendit la crainte de la jeune femelle.

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    Commentaire de l'auteur :


    Voilà la fin du deuxième chapitre. Il ne se passe pas encore grand chose, mais ne vous inquiétez pas, ça viendra ! Seulement deux personnages sont apparus, mais d'autres ne tarderons pas. Merci d'avoir lu et n'hésitez pas a donner votre avis ;)

    Quelle est la bête qui s'approche d'Elenwë ?Est-elle en danger ?Pourquoi la blessure a-t-elle aussi mal réagit face a la plante ?Aime tu Elenwë ?Et Taiko ?Que pense tu de leur rencontre ?

    Donne ton avis sur ce premier chapitre, et tout conseil sera le bienvenue. Je remercie tout ceux qui feront des commentaires expressif, bons ou mauvais qui m'aideront a avancer dans l'histoire et ma façon d'écrire.

    Je suis en grandes vacances j'ai tout mon temps pour écrire la suite ;) 


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  • Commentaires

    1
    Samedi 4 Juillet 2015 à 12:00

    J'aime beaucoup ! C'était assez marrant la rencontre entre Taiko et Arowee x). Je me demande qui est la bête je vais lire la suite ^^.

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