Chapitre 6

(ceci est une photo....*soupir*)

Un bruit de pas tira Arowee de ses rêves. En ouvrant les yeux, elle remarqua que le soleil se levait à l'horizon. La brise matinale venait souffler entre les branches des arbres qui les entouraient. À ses côtés, Taiko baillait à s'en décrocher la mâchoire. Apparemment, lui aussi venait d'être réveillé. La louve chercha la renarde des yeux, mais elle n'était plus à la même place que la veille. En regardant un peu plus loin, elle aperçut la queue rousse de Scarlett disparaitre derrière les feuillages. Devant eux, deux lapins bien dodus venaient d'être déposés. Le loup commença à se goinfrer sans demander son reste. Arowee l'observa, amusée. La rouquine ne tarda pas à revenir avec un troisième lapin dans la gueule. Ses blessures ne semblaient pas trop graves, mais on voyait bien qu'elle n'était pas au meilleur de sa forme. Sans un mot, elle se posa à côté d'eux, et déchira la chair de sa proie.
 
- Tu sais, tu ne devrais peut être pas faire autant d'efforts, Taiko et moi sommes tout à fait capables de chasser.
- Moi aussi, répondit-elle sèchement.
 
La louve ne persista pas. La rouquine était bien trop têtue, elle aurait beau lui rabâcher qu'elle ne pouvait pas se permettre de se fatiguer pour rien, la renarde l'ignorerai royalement.
 
- Scarlett ?
- Quoi encore ? Grogna-t-elle en relevant la tête de son repas.
- Je tenait a te remercier encore une fois, sans toi, je ne sais pas ce qui serai arrivé. Tu as été très courageuse.
- Il faut savoir prendre des risques pour les choses qui vous semblent importantes. Répondit-elle après l'avoir regardé longuement.
 
Arowee ne répondit rien. La déclaration de la renarde l'avait laissée sans voix. Scarlett reprit son déjeuner sans même jeter un œil a la jeune louve. Cette dernière mangea elle aussi sans un mot. Taiko eu finit le premier, et se leva. Il regarda les deux femelles, et agita joyeusement la queue.
 
- Bon, nous avons encore de la route a faire ! De plus, maintenant nous avons de nouveau besoin d'un guérisseur pour Scarlett.
- Je vais bien. Ronchonna la rouquine.
- Alors ne perdons pas de temps, c'est partit ! Continua gaiment le loup.
 
Les trois compères reprirent leur chemin. Scarlett était un peu a la traine, mais elle faisait tout pour prouver qu'elle était capable de continuer. Aucun des deux loups ne lui firent de remarques. Lorsque le soleil se trouva a son zénith, il se retrouvèrent de nouveau à la lisière du bois, devant les landes qui s'étendaient devant eux. Ils s'engagèrent alors dans les hautes herbes. Les fleurs sauvages poussaient de partout, toutes de couleurs différentes, et venaient leur chatouiller le museau. Le vent soufflait bien plus fort à cet endroit, et les poils des canins volaient dans tout les sens. Arowee observa chaque recoins, de peur d'être surprise par un bipède et leurs loups apprivoisés. La lande semblait ne pas finir, et tous trainaient la patte, épuisés.

 
- Quand nous arriverons au Clan, dit Taiko en se tournant vers la louve, que conte tu faire ensuite ?
- A vrai dire, je ne sais pas trop. Je pense que quand nous y serons, je saurai.
- Tu as l'intention d'y rester ? Ou tu choisira un autre chemin ?
- Je t'ai dit que je ne savais pas. Je ne connais rien sur les clans, ils ne m'accepteront peut être pas si je décide de rester.
- Ne t'inquiète pas, le Clan des Cieux est très accueillants, intervint la renarde sans lui accorder un regard.
- Tu les connais ? Demandèrent ensemble Taiko et Arowee.
- Oui. C'est vraiment une bonne troupe. Je passe les voir de temps a autres, je t'aiderai à t'y intégrer si tu veux.
- Oh, c'est très gentil de ta part ! La remercia-t-elle.
- Plus vite on sera débarrassé de toi, mieux ce sera.
- Ah... je vois...
 
Aucun ne prononça un mot. Malgré qu'elle pouvais se montrer gentille, Scarlett était toujours aussi froide avec la louve. Leur destination ne devait plus se trouver très loin, elle devrai la supporter encore un peu. D'ailleurs, la lande interminable touchait à sa fin. Ils se retrouvèrent en haut d'une colline, d'où on avait un aperçu sur un ensemble d'habitations de bipèdes. Loin au fond, on apercevais une immense forêt. C'était là-bas qu'ils devaient se rendre.
 
 
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